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Axe 3 - Espace, migrations, identités
(Responsables Jacqueline Estran et Min Sook Wang)
Plus que jamais, la question migratoire occupe le débat / l’espace public et ce, dans quelque partie du monde que ce soit, cristallisant les tensions sociales liées aux fluctuations du monde économique, un constat qui nous amène en tant que chercheurs à un investissement d’autant plus important dans l’analyse des origines, de l’histoire, du contexte, des conséquences et des productions des migrations. Mais si les mouvements migratoires font partie de l’histoire de l’humanité depuis ses origines, l’intérêt qu’ils suscitent comme consubstantiels à nos cultures et à nos sociétés est plus récent. En témoigne l’ouverture du Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris en 2007, une initiative qui intègre la diversité de l’espace « France » tout en se fixant pour objectif de contribuer à mieux le faire connaître au travers des migrations qui l’ont traversé et qui continuent à l’animer, un travail auquel l’IETT et l’université Jean Moulin – Lyon 3 ont contribué (exposition « Immigrations est et sud-est asiatiques depuis 1860 » 10.10.2023 - 25.02.2024). Les angles d’approche et les perspectives se sont multipliés, passant d’évaluations chiffrées à des approches pluridisciplinaires - sociologiques, politiques, géographiques, anthropologiques etc. - parfois complexes à mettre en œuvre mais à l’origine d’une réflexion toujours plus riche et qui relève d’une dimension ontologique. Parmi celles-ci, la prise en compte du vécu, tel que transmis par les migrants au travers de leur écriture, fait partie des données essentielles à la compréhension de nos sociétés et de nos cultures et de la place de l’humain au sein de celles-ci.
La question de la migration et des frontières peut aussi bien s'articuler avec une « politique de l’espace » qu’avec une « poétique de l'espace » qui pourra servir de ligne conductrice pour le prochain contrat en se déclinant aussi bien du point de vue des réalités que des imaginaires et intégrera tant l’analyse des pratiques que des discours et des représentations qui y sont associées. L’idée est de rassembler les collègues travaillant sur différentes aires culturelles et d’entrer en résonance avec les autres axes qu’il s’agisse des questions écologiques, qui ne connaissent pas de frontières et impactent l’ensemble de l’humanité, ou des questions de genre, qui proposent un angle d’approche complémentaire et indispensable sur les migrations. Tant la sociologie que la littérature, l’histoire et d'autres disciplines sont sollicitées lorsqu'il s'agit de réfléchir sur l'espace, réel ou imaginaire, fermé ou ouvert, individuel ou collectif. Le travail sur la définition des espaces y compris ceux transitoires et n’existant que dans la circulation génère de nouvelles identités, ou, à tout le moins, une représentation des identités qui nécessite une transversalité disciplinaire et la prise en compte tant du contexte politique (colonialisme et décolonialité) que de la dimension esthétique (hybridité, liminalité) dans laquelle ces identités se construisent.
Mots-clés : Espaces, spatialités, territoires, marges, frontières, migrations, hybridité, transferts culturels, transculturalité, transdisciplinarité, identités individuelles et collectives, mémoire, autobiographie, pouvoir, nation et nationalisme, colonialité, décolonialité

