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Publications & communications


  • [hal-05108791] L’Institut franco-chinois de Lyon, Xi Jinping et le récit national: mémoire manipulée, soft power et rêve (chinois) patriotique
    12 juin 2025
    L’histoire de la mémoire de l’Institut franco-chinois de Lyon est encore à faire. Depuis la fin des années 1970s, elle a mobilisé une pluralité d’acteurs chinois, taiwanais, français, individuels et institutionnels, avec des positions sociales et professionnelles, des objectifs intellectuels et idéologiques, des intérêts politiques, idéologiques ou économiques variés et parfois divergents. Cette intervention s’intéresse uniquement à la période la plus récente, celle qui commence plus ou moins avec les mandats de Xi Jinping. Il s’agit de poser les questions suivantes : Comment Lyon est devenu un « lieu de mémoire » de l’Etat-Parti ? Quelle est la nouvelle politique mémorielle du régime chinois vis-à-vis de ces hommes et de ces femmes dont les histoires françaises au pluriel furent antérieures à la RPC, et dont les trajectoires biographiques furent parfois étrangères et idéologiquement divergentes avec la RPC ? Comment les traces de ces histoires individuelles, institutionnelles, évènementielles et intellectuelles constituent des ressources sélectionnées et intégrées dans un métarécit national dont une des fonctions principales est de participer à la légitimation du pouvoir politique à Pékin ?
  • [hal-05095653] Dialogues labyrinthiques et errance verbale dans Players de Don DeLillo
    3 juin 2025
    Les romans de Don DeLillo sont en partie caractérisés par une écriture qui confronte le lecteur à un texte qui lui résiste. Cette forme d’hermétisme tient pour partie au dialogue delillien, véritable espace d’expérimentation qui occupe une place importante dans Players (1977), où le personnage de Lyle Wynant, courtier à Wall Street, se voit embrigadé dans un complot terroriste qui vise le Stock Exchange de New York. Nous verrons ainsi que dans ce roman, DeLillo retravaille la forme classique du dialogue pour façonner des personnages qui résistent à la communication. Les procédés littéraires et stylistiques delilliens transforment les dialogues de Players en une forme hybride et profondément expérimentale, à la fois philosophique et aphoristique : les personnages se retrouvent eux-mêmes perdus au sein de ces dialogues désaccordés. Les discussions entre les personnages, fragments répétitifs, cycliques ou pétris de questions sans réponse, constituent un labyrinthe textuel qui met en lumière l’esthétique paranoïaque du roman, et construisent ainsi un dialogue « antiréaliste au possible » (F. Tréguer) : chez DeLillo, le dialogue est le lieu d’une errance verbale, qui reflète l’errance des personnages et conduit à celle du lecteur qui se voit confronté à un texte qui résiste à l’herméneutique et l’interprétation univoques.

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