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Axe 2 - Écologies, futurismes et biens communs
(Responsable : Gwennaël Gaffric)
Cet axe s’inscrit dans la continuité de l’axe précédent dont il prolonge les questionnements autour des relations entre humains, non-humains et technologies à l’ère de l’Anthropocène. Fort des travaux menés sur les imaginaires écologiques, les récits technocritiques et les formes de résistance artistique et politique, nous proposons désormais de réorienter ces interrogations vers les conflictualités écologiques, les recompositions du commun et les futurs possibles. Ce déplacement s’appuie sur l’enrichissement des cadres théoriques mobilisés (écologie décoloniale, écoféminisme, études sociologiques et politiques) et sur une volonté accrue de penser l’articulation entre narration, expérimentation collective et justice environnementale.
Dans la continuité des réflexions amorcées lors du cycle précédent, il s’inscrira encore dans une démarche transdisciplinaire (écocritique, anthropologie, études culturelles, études politiques, arts), et interrogera les façons dont récits, esthétiques et formes d’organisation collective redéfinissent les contours du « commun » — Terre, écosystèmes, savoirs, technologies, formes de coordination sociale et politique.
L’axe examinera aussi les replis autoritaires contemporains (néo-nationalismes, techno-souverainismes, écologies identitaires) qui ferment ou restreignent l’horizon des futurs possibles. En croisant les outils de la critique historique et les puissances spéculatives de l’art, il s’efforcera d’imaginer des devenirs pluriels dans un monde traversé par les crises écologiques et politiques — en affirmant la nécessité de formes démocratiques renouvelées, capables d’accompagner la réinvention des communs.
Historiciser les concepts, penser la crise dans la durée
Alors que l’Anthropocène nous oblige à envisager les devenirs planétaires, il invite aussi à relire les passés, et en particulier ceux des concepts — « nature », « environnement », « humain », « progrès »… — dans leur circulation entre langues, époques et contextes socio-historiques. Cet axe accordera une attention particulière à cette généalogie critique des notions, pour penser les futurs sans dissoudre la mémoire des luttes et des savoirs situés.
Futurismes critiques, imaginaires post-humains et souveraineté narrative
L’étude des récits de science-fiction (afrofuturisme, sinofuturisme, gulf futurism, indigénofuturisme, solarpunk…) permettra d’interroger les mutations du vivant, du politique et du sensible ainsi que la fabrique de futurs alternatifs. Une attention particulière sera portée aux récits non occidentaux et subalternes, et leur rapport aux imaginaires dominants, parfois réactionnaires ou technonationalistes.
Écologies conflictuelles, communs territoriaux et formes de gouvernance
En mobilisant des études de cas situés (Asie, Europe, Amérique du Nord...), ce volet analysera les conflits liés aux milieux de vie (eau, terre, soin, semences...) et les expérimentations de gouvernance écologique : assemblées populaires, communautés autogérées, coalitions interespèces… soit d’autres manières d’habiter la Terre et de partager les ressources au sein d’un commun repensé.
Pratiques sociales, culturelles et poétiques des communs
Les pratiques artistiques, sociales et militantes — souvent ancrées dans des langues et des contextes culturels divers — rendent perceptible et partageable l’idée de bien commun. On s’intéressera aux formes d’expression et d’action qui inventent de nouvelles manières de cohabiter, de résister, de prendre soin : dispositifs artistiques, performances collectives, luttes écoterritoriales, pratiques de résistance... L’accent sera mis sur la capacité des imaginaires culturels et linguistiques à générer des gestes concrets de transformation dans un monde en crise.
Mots-clés : Écologie – Ecocritique – Écoféminisme – Futurismes – Biens communs – Justice environnementale – Gouvernance – Gouvernementalité – Anthropocène – Science-fiction – Savoirs situés – Démocratie –Techno-capitalisme - Résistances collectives – Transdisciplinarité – Post-humain – Non-humain

